Savez-vous qu’en France, plus de 4 millions de personnes sont atteintes de diabète (1) ? Le nombre d’individus vivant avec cette maladie chronique, ne cesse d’augmenter d’année en année. Il existe différents types de diabète, notamment le diabète de type 2. Celui-ci concerne 92 % des cas et c’est de celui-ci que je vais vous parler dans cet article. Le diabète bouleverse le quotidien et l’alimentation. Si les traitements médicaux restent essentiels, de plus en plus d’études s’intéressent aux bienfaits naturels pour compléter leur efficacité. Parmi celles-ci, les plantes contre le diabète occupent une place importante. Leurs propriétés sont reconnues pour réguler la glycémie, améliorer la sensibilité à l’insuline, mais aussi réduire l’inflammation. Découvrez, dès maintenant, comment 5 plantes contre le diabète et puissantes peuvent devenir vos alliées.
Comprendre le diabète ?
Le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par un taux de sucre (glucose) trop élevé dans le sang, appelé hyperglycémie. Cela se produit lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline (hormone régulant la glycémie) ou lorsque l’organisme n’est pas capable de l’utiliser correctement.
Il existe principalement deux types de diabète :
- Le diabète de type 1 ou « diabète insulinodépendant » est une maladie auto-immune, où le pancréas ne produit plus d’insuline. Il nécessite des injections quotidiennes d’insuline pour survivre.
- Le diabète de type 2 ou « diabète non-insulinodépendant » est beaucoup plus fréquent. Il est souvent lié à un mode de vie sédentaire et à une alimentation déséquilibrée. L’insuline est produite, mais les cellules y réagissent mal (insulinorésistance).
→ D’autres types de diabète existent, mais sont plus rares (représentent 2 % des diabétiques) : gestationnel, LADA, MODY ou diabète concomitant à certaines maladies ou médicaments.
Les symptômes du diabète
Les symptômes du diabète varient selon le type, mais certains signes sont communs :
- Une soif excessive et une envie fréquente d’uriner (polyurie) ;
- Une fatigue intense due à une mauvaise utilisation du glucose par les cellules ;
- Une faim excessive malgré une alimentation normale ;
- Une perte de poids inexpliquée (surtout pour le diabète de type 1) ;
- Une vision trouble causée par des variations de la glycémie ;
- Une cicatrisation lente et des infections fréquentes (notamment cutanées) ;
- Des engourdissements ou des picotements dans les mains et les pieds (signe de neuropathie diabétique).
→ Le diabète de type 2 est principalement causé par l’obésité, la sédentarité, une alimentation déséquilibrée et l’hérédité.
Les conséquences d’un diabète mal pris en charge
Le diabète doit être pris au sérieux, car un mauvais contrôle de la glycémie peut entraîner des complications :
- Problèmes cardiovasculaires : augmentation du risque d’infarctus, d’AVC et d’hypertension.
- Atteintes nerveuses (neuropathie diabétique) : engourdissements, douleurs ou perte de sensibilité, notamment aux pieds.
- Problèmes rénaux (néphropathie diabétique) : risque d’insuffisance rénale pouvant nécessiter une dialyse.
- Complications oculaires (rétinopathie diabétique) : peut mener à une cataracte, mais aussi à une perte de vision voire à la cécité.
- Plaies et infections difficiles à cicatriser : infection, ulcère ou encore, risque d’amputation en cas de lésions graves, comme la gangrène.
► Heureusement, une alimentation saine, l’activité physique et certaines plantes contre le diabète peuvent aider à mieux le gérer !
Le rôle des plantes contre le diabète
Les plantes hypoglycémiantes agissent sur plusieurs mécanismes clé :
- La régulation de la glycémie : quelques plantes contre le diabète aident à réduire et à stabiliser la quantité de sucre dans le sang, en ralentissant l’absorption des glucides ou en favorisant leur utilisation par des cellules.
- L’amélioration de la sensibilité à l’insuline : l’insulinorésistance est le problème principal dans le diabète de type 2. Ainsi, certaines plantes aident à rendre les cellules plus réceptives à l’insuline, améliorant ainsi la gestion du glucose.
- Les effets antioxydants et anti-inflammatoires : l’inflammation chronique et le stress oxydatif jouent un rôle dans l’apparition des complications du diabète (2). Ainsi, certaines plantes protègent les cellules et réduisent ces effets néfastes.
→ Intégrer des plantes contre le diabète est un excellent moyen naturel de soutenir l’équilibre glycémique. Toutefois, elles ne remplacent pas un traitement médical et doivent être utilisées en complément d’une alimentation saine et d’un mode de vie actif.
Les 5 plantes contre le diabète
Je vous propose 5 plantes contre le diabète et aux bienfaits prouvés :
Fenugrec (Trigonella foenum-graecum) : des plantes contre le diabète exceptionnelles
Le fenugrec appartient à la famille des Fabacées. Il pousse à l’état sauvage dans le bassin méditerranéen, mais aussi en Afrique du Nord. Il est cultivé depuis longtemps en Inde et en Chine. D’ailleurs, il fut rapidement intégré à la pharmacopée ayurvédique et à la médecine traditionnelle chinoise.
Parties utilisées : les graines, récoltées à la fin de l’été et à l’automne.
Bienfaits : la plante contient des fibres solubles (les mucilages) qui ralentissent l’absorption du glucose, le capture et stoppe également, une assimilation trop rapide.
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Ainsi, ces substances vont par leur effet, réguler le taux de glucose sanguin (3) : baisser la glycémie, stimuler la production d’insuline, améliorer la sensibilité et l’efficacité de l’insuline.
Formes galéniques et dosages recommandés :
→ Ajoutez des graines germées dans vos repas ;
→ En décoction : 40 à 60 g de graines pour un litre d’eau. Faites bouillir 3 minutes, puis laissez infuser encore 10 minutes. Ensuite, boire jusqu’à 3 tasses par jour.
→ En poudre (4) (la meilleure solution) : moudre les graines sèches ou alors, les acheter en commerce. Puis, consommez entre 15 à 20 g par jour, en plusieurs prises. Faites macérer la dose choisie dans un grand verre d’eau, pendant 1 heure. Remuez et buvez. La consistance ressemble à un gel.
Précautions d’emploi : s’abstenir en cas de grossesse, car il peut provoquer des contractions utérines. La plante peut provoquer des ballonnements et devenir laxative, si vous en consommez beaucoup. À prendre loin de toutes prises de médicaments et compléments alimentaires, à cause de sa richesse en mucilages qui peut bloquer une partie de l’absorption. Enfin, la consommation de graines de fenugrec peut demander l’ajustement du dosage d’insuline ou des médicaments hypoglycémiants.
Cannelle de Ceylan (Cinnamomum verum) : des plantes contre le diabète réchauffantes
La cannelle est originaire d’Inde et du Sri Lanka, anciennement appelé « île de Ceylan ». Le cannelier appartient donc, à la famille des Lauracées. Cet arbre pousse en forêt, jusqu’à 500 mètres d’altitude. Il est très cultivé dans les pays tropicaux.
Parties utilisées : l’écorce interne
Bienfaits : aide à réduire nettement la glycémie, tout en augmentant la sensibilité à l’insuline. Elle améliore l’absorption du glucose par les cellules et ralentit la vidange gastrique, aidant ainsi à contrôler le taux de glucose sanguin.
Aussi, la cannelle permet de réguler la tension artérielle, le cholestérol et le poids (5).
Formes galéniques et dosages recommandés :
→ Privilégiez les gélules : 1 g de cannelle avant les repas (très simples à utiliser 😉).
→ En poudre dans les plats : pour éviter qu’elle s’oxyde très vite, achetez-la en bâton et moulez-la selon vos besoins.
→ En infusion : 8 à 15 g de poudre par litre d’eau. Faites bouillir 5 minutes, puis laissez infuser 10 minutes. Boire 2 à 3 tasses par jour.
Précautions d’emploi : s’abstenir en cas de grossesse, d’allaitement, d’ulcères gastriques et de maladies cardiaques (augmente le rythme). Faites attention si vous prenez des anticoagulants ou des antidiabétiques oraux (risque d’hypoglycémie). De plus, la cannelle peut être irritante pour le tube digestif, chez les personnes sensibles. Pensez donc, à faire des pauses de manière régulière et alternez avec d’autres plantes !
Curcuma (Curcuma longa) : des plantes contre le diabète piquantes
Le curcuma est une plante de la famille des zingibéracées. Vivace, il peut atteindre 1 mètre de hauteur. Il est originaire de l’Inde et de toute l’Asie du Sud-Est. La plante peut se cultiver à l’intérieur toute l’année, car elle ne supporte pas les gelées.
Parties utilisées : le rhizome
Bienfaits : la curcumine qu’il contient améliore la sensibilité à l’insuline et aide à stabiliser le taux de sucre dans le sang (6). Le curcuma est fortement anti-inflammatoire et il est également très riche en antioxydants. Ainsi, il protège contre les complications associées au diabète et les inflammations chroniques, en soutenant les reins, les nerfs et la santé cardiovasculaire. Aussi, il préserve les cellules pancréatiques contre le stress oxydatif, assurant la production d’insuline.
Formes galéniques et dosages recommandés :
→ En décoction : 2 cuillères à café de racines fraîches, coupées en petits morceaux, pour une tasse d’eau. Faites bouillir 3 minutes, puis laissez infuser 10 minutes. Ensuite, boire 2 à 3 tasses par jour.
→ En poudre : une cuillère à café (environ 4 g), 2 à 3 fois par jour et jusqu’à 12 g au quotidien. Directement à la cuillère ou dans l’alimentation.
→ En complément concentré à plus de 95 % de curcuminoïdes : 500 mg à 1 g par jour.
► Le curcuma s’emploie sur le long terme. Au bout de quelques semaines, faites tout de même, une pause avant de reprendre.
Précautions d’emploi : peut irriter l’estomac ou toute autre inflammation digestive. Demandez un avis médical, en cas d’obstruction des voies biliaires et de calculs. Risque d’interaction avec les anticoagulants. Enfin, la consommation excessive de curcuma peut augmenter le risque de formation de calculs rénaux.
Basilic (Ocimum basilicum) : des plantes contre le diabète aromatiques
Le basilic appartient à la famille des lamiacées. C’est une herbe aromatique cultivée annuellement, particulièrement dans les régions chaudes. La plante craint beaucoup le gel et préfère des expositions très ensoleillées.
Parties utilisées : les sommités fleuries et les feuilles, récoltées lorsque le plant est bien développé.
Bienfaits : le basilic aide à réguler la glycémie à jeun et après les repas (7). Il permet également de retrouver une sensibilité à l’insuline. Antioxydant, il protège les cellules pancréatiques contre le stress oxydatif, un facteur clé dans l’évolution du diabète.
Formes galéniques et dosages recommandés :
→ En infusion : préférez les feuilles fraîches ou très récemment séchées. 5 à 10 feuilles de basilic dans un litre d’eau chaude ou 2 cuillères à café de feuilles sèches. La boisson doit être bien aromatique. Ensuite, faites infuser pendant 10 minutes. Puis boire 2 à 3 tasses par jour, après les repas.
→ Teinture alcoolique : 40 à 60 gouttes, jusqu’à 3 fois par jour.
→ Ajoutez du basilic frais aux salades, soupes et plats cuisinés.
Précautions d’emploi : déconseillé chez la femme enceinte ou allaitante. Attention, si vous prenez des médicaments pour la glycémie, la plante a un effet hypoglycémiant.
Bardane (Arctium lappa) : des plantes contre le diabète nutritives
La bardane est une plante bisannuelle de la famille des astéracées. Originaire d’Europe et d’Asie, elle peut mesurer jusqu’à 1. 50 mètres de haut. Très rustique, elle pousse notamment dans les terrains vagues ou aux bords des chemins, jusqu’à 1700 mètres d’altitude.
Parties utilisées : les racines, récoltées en automne.
Bienfaits : la plante contient de l’inuline, une fibre prébiotique, qui permet d’augmenter la sensibilité à l’insuline et de baisser l’absorption du sucre dans le sang. Elle favorise ainsi, une meilleure utilisation du glucose par les cellules. Elle aide donc, au contrôle de la glycémie (8).
Formes galéniques et dosages recommandés :
→ En décoction : 40 g. de racines sèches, coupées en petits morceaux, pour un litre d’eau. Faites bouillir 5 minutes, puis laissez infuser 10 minutes. Ensuite, boire 2 à 3 tasses par jour.
→ Teinture des racines fraîches : 30 à 90 gouttes dans un peu d’eau 3 fois par jour.
Précautions d’emploi : attention, si vous êtes allergique aux plantes de la famille des astéracées et si vous prenez des médicaments hypoglycémiants. Déconseillé également chez la femme enceinte ou allaitante.
Demandez l’avis de votre médecin, surtout si vous prenez des médicaments hypoglycémiants. Certaines plantes contre le diabète peuvent déclencher des épisodes hypoglycémiques.
Conseils complémentaires pour combattre le diabète
Voici quelques conseils complémentaires pour mieux le gérer au quotidien :
- Adoptez une alimentation équilibrée : privilégiez les aliments à faible indice glycémique (légumes, céréales complètes, légumineuses). Réduisez les sucres raffinés et les aliments ultra-transformés. Consommez des bonnes graisses (avocat, huile d’olive, fruits à coque).
- Pratiquez une activité physique régulière : l’activité physique améliore la sensibilité à l’insuline et aide à stabiliser la glycémie. Faites au moins 30 minutes d’exercice (marche, vélo, natation) au quotidien.
- Gérez le stress et dormez bien : le stress libère du cortisol, qui peut augmenter la glycémie. Pratiquez des techniques de relaxation (méditation, yoga, respiration profonde). Dormez suffisamment par nuit, pour un bon équilibre hormonal.
- Maintenez un poids santé : le surpoids, surtout l’excès au niveau abdominal, aggrave l’insulinorésistance.
- Surveillez régulièrement votre glycémie : un suivi régulier permet d’adapter son mode de vie et son traitement en fonction des résultats. Tenez un journal alimentaire et d’activité physique peut être utile.
En conclusion
Les plantes hypoglycémiantes offrent une approche naturelle et complémentaire pour aider à gérer le diabète. Elles démontrent des bienfaits prometteurs, grâce à leurs actions améliorant la sensibilité à l’insuline ou en réduisant les inflammations. Cependant, il est important de rappeler qu’elles ne remplacent pas un traitement médical ou un suivi adapté. Pour des résultats optimaux, les plantes contre le diabète doivent s’intégrer dans une approche globale, incluant une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un suivi médical.
Pourquoi ne pas commencer, dès aujourd’hui, à tester ces solutions naturelles ?
🚨 Cet article n’a pas pour but de remplacer un avis médical ! En cas de doute sur votre santé ou de symptômes persistants, consultez un professionnel de la santé.
Références
(1) https://www.federationdesdiabetiques.org/information/diabete/chiffres-france
(2) Antonio Ceriello – « Stress oxydatif et complications associées au diabète» – Endocrinologue – Janvier et février 2006
(3) Rita Baiser, Katalin Szabó, Rudolf Gesztelyi, Sandor Somodi, Péter Kovács, Zoltán Szabó, József Németh, Daniel Priksz, Andréa Kurucz, Béla Juhász, Zoltán Szilvássy – « Effets sensibilisants à l’insuline des graines de fenugrec parallèlement aux changements des taux plasmatiques de MCH chez des volontaires sains» – Essai contrôlé randomisé – Int J Mol Sci – 8 mars 2018 ; 19 (3) : 771
(4) RD Sharma, TC Raghuram, S. Rao – « Effets des graines de fenugrec sur la glycémie et les lipides sériques dans le diabète de type 1 » – Essai clinique – Eur J Clin Nutr – Avril 1990 ; 44 (4) : 301 – 6
(5) Tim N Ziegenfuss, Jennifer E Hofheins, Ronald W Mendel, Jamie Landis, Richard A Anderson – « Effets d’un extrait de cannelle hydrosoluble sur la composition corporelle et les caractéristiques du syndrome métabolique chez les hommes et les femmes prédiabétiques» – J Int Soc Sports Nutr – 28 décembre 2006 ; 3 (2) : 45 – 53
(6) Ledyane Taynara Marton, Laís Maria Pescinini-e-Salzedas, Maria Eduarda Côrtes Camargo, Sandra M Barbalho, Jesselina F dos Santos Haber, Renata Vargas Sinatora, Claudia Rucco Penteado Detregiachi, Raul J S Girio, Daniela Vieira Buchaim, Patricia Cincotto dos Santos Bueno – « Les effets de la curcumine sur le diabète sucré : une revue systématique» – Front endocrinol (Lausanne) – 3 mai 2021 ; 12 : 669448
(7) Florence N Mbaoji, Charles O. Okoli, Adaobi Ezike – « Études guidées par l’activité antihyperglycémique préliminaire sur l’extrait de feuille et les fractions de Ocimum basilicum L.» – Journal of chemical and pharmaceutical research – Janvier 2014 ; 6 (4) : 575 – 580
(8) Didier Tousch, Luc PR Bidel, Guillaume Cazals, Karine Ferrare, Jérémy Leroy, Marie Faucanié, Hugues Chevassus, Michel Tournier, Anne-Dominique Lajoix, Jacqueline Azay-Milhau – « Analyse chimique et activité antihyperglycémiante d’un extrait original de racine de bardane (Arctium lappa)» – J Agric Food Chem – 6 août 2014 ; 62 (31) : 7738 – 45
- Dr Jean Valnet – La phytothérapie, se soigner par les plantes – Éditions Vigot, 2001
- Claudine Luu et Annie Fournier – 300 plantes médicinales de France et d’ailleurs – Éditions Terre vivante, 2020
